INTERVIEW : Agathe Pietra
Pour ce portrait, nous rencontrons aujourd’hui Agathe Pietra, adhérente au Yacht Club de Toulon depuis maintenant 11 ans.
Baignée dans le milieu de la voile depuis son plus jeune âge et ce grâce à sa famille, Agathe a très vite évolué en compétition. Elle a quitté le Yacht Club de Toulon pour celui de Hyères pendant 2 ans, puis est finalement revenir à son club d’origine. Elle retrace pour nous son parcours sportif et les moments qui l’ont marqué.
- D’où-te vient ton amour pour la mer ?
Je dirais que c’était en moi depuis toujours. Ma mère était professeure de voile quand elle était jeune, mon père aussi, il a aussi fait beaucoup de compétitions. Donc, ils m’emmenaient toujours à la mer, sur les quais, sur les ports à la fin des régates ou sur l’eau pour naviguer. C’est vraiment une histoire de famille.
- Raconte-nous ton parcours en compétition
J’ai commencé par faire de l’optimist en critérium, puis je me suis mise à la compétition avec Alain [Calzonari, référent compétition optimist] à 8 ans. J’ai donc commencé à bouger un peu, d’abord dans le Var, et ensuite en France pour les compétitions. J’ai arrêté ce groupe à 13 ans parce que je voulais vraiment continuer en compétition mais le Yacht Club de Toulon ne proposait pas d’autres compétitions pour mon âge à part la planche à foil. Je suis donc partie 2 ans pour faire du Laser à Hyères. Et cette année, j’ai commencé la compétition en Nacra 15 avec le CDV [Comité Département de Voile du Var] où je m’entraîne le samedi ici, à Toulon.
- Tu passes actuellement la formation CQP, dans quelles perspectives ?
Ce serait pour en faire un job d’été, et pour avoir une formation de plus à mon bagage. En ayant fait aide-monitrice pendant 3 étés, j’ai trouvé cela super, et j’ai hâte de pouvoir moi aussi à mon tour encadrer des groupes. Il y a une bonne ambiance au club, on se connaît tous bien, donc passer ce diplôme, c’était un peu la suite logique dans mon cas.
- Pourquoi Toulon plus qu’un autre club ?
Déjà, on est très nombreux dans ce club, donc il y a toujours de la vie : beaucoup de moniteurs, beaucoup de personnes à l’année. En plus, il y a beaucoup de supports différents ici, ce qui fait de nombreuses perspectives de changements finalement, si on veut s’essayer à autre chose. Et tout simplement parce que je m’y sens bien [rires]. Je suis dans ce club depuis que je suis toute petite, donc j’y suis attachée. J’ai des amis ici avec qui j’ai commencé la compétition à mes débuts et maintenant, on fait la formation CQP IV ensemble. On s’est vus grandir. C’est un peu comme une grande famille ici, on se connaît tous depuis longtemps, c’est très familial, il y a beaucoup d’entraide.
- Si tu devais choisir entre naviguer en équipe ou en solitaire, quel serait ton choix ?
Déjà, je dirais que c’est très différent. Au début, je ne voulais pas faire de catamaran parce que je ne voulais pas être en double. Je pensais qu’une fois sur le bateau, j’aurais eu du mal à gérer la coopération avec mon binôme. Et sur un bateau, j’ai toujours eu l’habitude de faire mes propres choix et par mes propres moyens, donc partager peut être compliqué au début. C’est pourquoi j’ai toujours fait du solitaire, et j’aime beaucoup naviguer en solo. Et finalement, j’ai appris à découvrir le double et à apprécier cela. J’en fait avec mon meilleur ami avec qui j’ai commencé la voile d’ailleurs, je navigue avec lui en catamaran et ça se passe très bien donc c’est sûrement ça qui m’a fait apprécier le double. Mais au début, je ne voulais pas entendre parler ! [rires]
- Et qu’est-ce qui t’a donné envie de tenter en double ?
Une coïncidence. On m’a proposé de faire le championnat de France en tant que barreuse cet été, ce que j’ai accepté. Du coup, j’ai dû apprendre à travailler en double. Et j’ai finalement continué, pas avec le même équipier mais sur le même bateau. Donc vraiment, un concours de circonstances.
- T’es-tu fixée des objectifs cette année, outre que passer le test de monitorat de voile ?
Oui, j’aimerais bien faire globalement des bons résultats en catamaran, essayer d’évoluer. Je trouve qu’on a du potentiel avec Florian, parce qu’on navigue face à des personnes qui en font depuis très longtemps et on se débrouille vraiment bien. On a une grosse marge de progression, donc c’est pour ça. Essayer de faire des bons résultats tout au long de l’année, et si possible faire un bon classement au Championnat de France fin août.
- Une anecdote amusante à nous partager quand tu étais en mer ?
Alors, pas en mer, mais j’ai une anecdote plutôt cool. Lors d’une compétition d’optimist, il y a 4, 5 ans, un dauphin est rentré dans l’anse au niveau du ponton, il est venu jouer ici. C’était super cool parce qu’on a pu le voir de très près, et qu’on n’en voit pas très souvent, même en bateau. Il a joué dans l’anse pendant au moins 20 minutes, c’était vraiment un bon moment.
- As-tu un petit rituel avant de partir en mer pour une compétition ?
J’ai une petite routine, oui. Avant chaque début de compétition, une fois qu’on est sur l’eau, je fais toujours les mêmes petits exercices pour me mettre dans le bain, pour tester mon plan d’eau, pour me mettre en conditions en quelque sorte.
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